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L'eau en République Dominicaine



En République Dominicaine, l’eau du robinet n’est pas consommable.

Certains locaux la consomment (par exemple les habitants des zones de montagnes qui reçoivent de l’eau pure de source, ou dans les campagnes pauvres), mais je crois que pour ne pas être malade (amibes ou autres parasites), il faut y être habitué depuis tout petit.

Dans les hôtels, par contre, vous pourrez boire sans soucis l'eau servie dans les fontaines, ou que l'on vous amène à table. N'ayez pas peur non plus des glacons (fabriqués dans des usines). 
Toutefois, il vaudra mieux faire attention aux crudités et fruits, eux sont lavés à l'eau courante, peut être pas traitée.
 

De plus il existe un réel problème d’approvisionnement d’eau potable (un comble pour une île !), certaines communautés n’y ayant quasiment pas accès.

Depuis quelques années toutefois, des solutions sont apportées, grâce à la construction d’aqueducs par exemple.

 

Dans certains quartiers (de la capitale notamment), l’approvisionnement se fait certains jours de la semaine, le plus couramment un jour sur deux, à des heures précises.

Les habitants en profitent alors pour remplir toutes sortes de récipients de toutes taille: bouteilles, seaux, barils (souvent conservés dans la salle de bain pour la douche à la cuvette) et pour faire leurs lessives (d’ailleurs il faudrait que je vous explique les joies de la lessive dans ce pays ou il faut assister sa machine, modèle appelé "japonaise", autant vous dire que laver le linge de la semaine nécessite au moins une matinée voire plus selon les caprices de l'éléctricité).

 

Pour compléter, passent tous les jours et à toutes heures des camions citernes, que l’on reconnaît à leur klaxon particulier, mais là il faut payer.

Ceux qui passent dans ma rue vendent ce qu’on appelle le botellon (5 gallons, soit 19,6 litres) à 25 pesos (50 centimes d’euros), somme considérable pour une famille avec des enfants, sachant qu’avec cette eau il faudra se laver, faire la vaisselle et tout un tas d’autres choses.

Il est fortement recommandé de ne pas boire cette eau (dans des campagnes publicitaires par exemple ou l’on voit une maman se lamenter face à son fils inanimé sur un lit d’hôpital dire à son fils « aie mi hijo porque te di esa agua » = aie mon fils pourquoi t’ai-je donné cette eau ?).

 

Chez moi, pas de soucis pour l'eau courante (usage ménager, pas de consommation), le sous-sol de San Pedro de Macoris est riche en rivières souterraines, donc nous avons l’eau courante.

Encore faut-il avoir une pompe, dont mon immeuble (comme la majorité dans les quartiers résidentiels) est équipé.


Le tinaco (reservoir) des voisins

L’eau est donc régulièrement pompée et stockée dans un tinaco (citerne sur le toit). Donc j’ai la chance d’avoir de l’eau 24h/24, siempre y cuando (littéralement toujours et quand, mais je traduirais par encore faut-il) la citerne est pleine, sinon il faut qu’il y ait de l’électricité pour puiser  l’eau et la remonter vers la citerne, ce qui en ce moment est un casse tête avec les nouveaux horaires d'apagones

Enfin ce n’est pas une raison pour la gâcher inutilement, je pense souvent à la chance que nous avons et à ceux qui ne peuvent pas avoir ce plaisir (qui ne durera peut-être pas d'ailleurs), donc pas de bains ni de longuuuuuuues douches (euh je vous rassure, j’ai dit économiser, pas ne pas se doucher… et vu les chaleurs actuelles, la douche est la bienvenue plusieurs fois dans la journée)!

 

Pour ce qui est de l’eau de consommation, plusieurs options :

- on achète le botellon au colmado (l’épicerie, 1ère photos de ce post) ou au supermarché.

Avant cela, il faudra d’abord aller au supermarché acheter son (ou ses) botellon neuf et vide (200 pesos, soit 4 euros).

A ce moment là on peut aller le déposer au colmado contre un autre rempli d’eau venant de l'usine. C’est en gros le procédé de la consigne, on rend la bouteille vide et on en achète une pleine, on ne paye donc que le prix de l’eau (40 pesos le botellon de 19,6 litres, soit 80 centimes d'euros).

 

- au supermarché on trouve, en plus de ces botellons, des bouteilles de 1,5 litres (selon le supermarché, on trouvera même de grandes marques étrangères comme de l'EVIAN), ou des gallons (presque 4 litres). En général, ce sont les classes plus aisées qui procèdent ainsi ou les parents de nourrissons (ce qui est fortement recommandé dans le cas de leur alimentation), étant donné que les bouteilles sont cachetées, l’hygiène est plus sure.

 



- on va avec son botellon vide à la fabrique, ce que nous nous faisons, nous en avons une dans la quadra (pâté de maison) juste derrière la nôtre. Là rien de très particulier, je croyais que c’était une source, mais ce n’est qu’une personne (maline certes) qui a installé un purificateur d’eau dans un local (projet d’une église au début) et la vend à 15 pesos le botellon (30 centimes d'euros et elle est très bonne, sans arrière goût de traitement).
 

Le problème dans tout ça, on n’y pense peu, mais si vous prenez votre temps à déchiffrer une bouteille d’eau dominicaine, elle ne contient aucun minéral, d’où parfois des carences (j’ai d’ailleurs connu une française qui a eu des problèmes de santé à cause de cela).

Donc, il faut compenser dans l’alimentation, manger beaucoup de produits laitiers, fruits et légumes (et pas seulement avec du rhum BRUGAL, ni de la bière PRESIDENTE, certes riches en vitamines !).

 

 

 

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M
bonjour !!!!! <br /> je viens en RD en novembre !! je voudrai savoir si on trouve des cartouches de gaz butane pour mini rechaux Campingaz bleu !!! ou si on trouve les cartouches internationale primus<br /> si vous pouvais m'aider je vous remercie
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S
el senior presidente est mon deuxieme prenom. mais si t'es un peu habituer a l'eau courante ca passe. j'ai jamais ete malade. sauf une fois un ptit bouton qui a failli me couter un bras. une saloperie choper dans le bario qui c'est terminer en septicemie. mais un bon docteur specialiste en gringos et ca repart. HAHAHAHA!
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L
La RD, me ramène aussi dans des souvenirs plus ou moins lointains. Je me souviens que j'ai logé dans un gîte ou l'eau était rationnée. Elle avait une affreuse odeur de souffre....Le bain de mer me paraissait le plus judicieux.Le problème ne s'améliore donc pas...
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C
COUCOU Emilie; pardonne moi de venir moins souvent;mais je n'ai internet qu'au "Local internet "de MATHIEU et  hier j'ai gouté toute l'après midi au joie de la machine à laver Japonaise;heureusement j"avais un bon prof    GROS BISOUS
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H
Ce post est tout à fait intéressant ! ça me rappelle un peu la Mexique, où l'eau potable reste un vrai problème, même dans une grande ville comme Mexico ...Bonne soiréeHélène
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