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Le combat de coq

Les dominicains ne sont pas seulement fan de baseball.
Le dimanche après midi, dans les campagnes en général, les hommes (très peu de femmes dans ces endroits) vont à la gallera pour assister aux combats de coqs, avec les poches pleines pour boire un petit coup entre deux combats et pour faire leurs paris.

Ici, le combat à lieu à la gallera de Duvergé, à 30 kilomètres de la frontière haitienne, tout près du lac Enriquillo.


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Dans la cour de la gallera, on prépare les coqs.

Après leur avoir coupé une partie du bec (sinon ils ne pourraient pas attraper leur adversaire), on leur ajoute des griffes postiches en plastique ou naturelles, fixées à l’aide de cire et de sparadrap de couleur.

 

Si vous entendez « Voy con el amarillo » (je vais avec le jaune) « Y yo con el rojo » (et moi avec le rouge), ce sont les parieurs qui se réfèrent au coq sur lequel ils vont parier.
C’est donc par le sparadrap qu’on se rendra compte de qui est en train de gagner le combat, car, sauf caractéristiques particulières, tous les coqs se ressemblent et tout va très très vite une fois le combat démarré.


* Vous noterez que quand je vous dit que l'on boit à la gallera, je ne suis pas mauvaise langue: il y en a deux qui s'occupent du coq et tous regardent avec leur verre à la main (peut-être aussi parce que la photo a été prise dans le coin bar de la cour)!!!


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Une fois l’animal prêt, direction le ring.


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Ca y est le combat a commencé, tout le monde se met à crier, encourager son coq (si il entend les encouragements ? je n’en sais rien !).

Sur la photo, on ne voit pas bien les couleurs de sparadrap.

Les coqs s’attrapent par le bec, se jettent à terre.

Le combat s’arrête quand l’un des deux est mort.

Il y a un peu de sang, des fois, ça part dans tous les sens (mais non, ce n’est pas gore !), les plumes volent.

 

Pour la petite histoire, ce jour là j’ai parié sur les conseils de mon cher et tendre (vous savez celui qui parie sur le baseball et qui gagne jamais rien !) et j’aurais pas dû l’écouter.

Celui sur lequel j’ai parié s’est fait « assassiner » en 30 secondes de combat.

J’ai une vidéo, mais malheureusement, je n’arrive pas a la mettre au format de ce blog…dommage.

 



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A chaque combat terminé, le mort est remis à son propriétaire.

Si il le souhaite, il le laissera aux bons soins d’un jeune « déplumeur » à qui il laissera quelque pesos.

Une fois l’animal déplumé, il est attaché par les pattes au grillage d’entrée de la gallera.

Le propriétaire repartira alors avec son animal sous le bras, selon sa chance avec ou sans plumes.

 

En ce moment, il y a un virus de grippe aviaire en République Dominicaine, de type H5N2 (celui qui n'est pas dangeureux pour l'humain).
Ce virus est concentré sur les animaux de combats, pas sur ceux de consommation (à ce qu'on nous dit, mais Haïti a arrêté ses importations d'oeufs et volailles provenant de RD, malgré les prix largement inférieurs à ceux de ce même genre de produits concurrents importés des Etats Unis).

Les éleveurs de coqs de combat sont en train de demander à l'Etat des indemnisations... alors que certaines personnes n'ont toujours pas reçu d'aide après les tempêtes.
On peut donc en déduire que le combat de coq est un business bien lucratif...

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T
Bonjour possible pour des œufs en France ?
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E
Pas à ma connaissance...
C
Bonjour;les coqs de combat d'ailleurs; valent très cher et comme tu l'écrits; cela doit être un business très lucratif  . Passe une bonne journée     christine
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